mardi 16 avril 2013

Une place ou la place

"Trouver sa place" est un long chemin qui commence dès l'enfance et demande de constant réajustement. Ce n'est pas parce qu’un jour on a le sentiment d'être exactement là où on est censé être que le lendemain ne vous fera pas sentir que vous déranger. Au fond vivre avec les autres, c'est sans arrêt," gêné" et Bien sur "être gêné". Cependant entre "trouver" sa place qui suppose de la prendre. Et "rester" à sa place qui dépend plutôt de celle que l'on nous donne. L'équilibre est difficile à trouver. Mes enfants doivent se rendre à l'école, et leurs places, au sein des autres enfants, de la société dans ce qu'elle a de plus large ou même par rapport aux adultes dans leur ensemble et plus particulièrement au sens d'autorité, cette place est rigide, déterminée, et au fond particulièrement simple... plus ou moins. D se font dans le moule, tandis que Ch-e résiste à chaque forme d'autorité. Personnellement, la résistance n'a jamais été dans ma nature mais le vent souffle souvent au delà de la limite et la curiosité me pousse à forcé le passage, JE VEUX VOIR, JE VEUX COMPRENDRE. Si le chemin que je me suis choisi est plus difficile et nécessite un peu de souplesse, il suppose qu'on s'affranchisse, des limites. D'abord, les siennes: dans mon cas, un handicap lattent qui devrait m’empêcher de vivre dans ces montagnes peu adapté au handicaper physique, une société rigide qui vous dit qu'un seul métier est possible sur une période donnée où une âme artiste de comptable est considérer comme impossible, et un système paysan matriarcal qui laisse une responsabilité à la mère plus importante qu'elle n'y parait et un temps de parole trop limité pour une bavarde. ;) Mais aussi celle des autres, ce qui est pour votre bien, pour le mien, ce qui dépend d'une priorité, d'une valeur, que l'on partage ou que l'on partage pas mais qui dépend surtout de la vision que l'on a d'une situation. J'ai tendance a penser que la vision que j'ai de ma vie est forcément la meilleure; Surement que Charles-elie du haut de ses trois ans le pense aussi. Pourtant chaque matin je bataille pour qu'il mange, se vêtisse, ou aille à l'école. 30 ans (oula bientot 31) n'est pas comparable au recul que l'on peut avoir à 3ans, me direz vous, mais alors que dire de 60ans par rapport à 30 ou même 50...? Quand est t'on suffisamment sage pour déterminé non seulement SA place mais aussi CELLE des autres? Je ne pense pas avoir la maturité nécessaire pour imposer à qui que soit y compris mes enfants une position autre que celle que le système impose de lui même (mange, habille toi, et va travailler).Cependant je ne suis pas non plus assez humble pour accepter que l'on m'impose MA place. Autant que faire ce peux, je crois le plus sincèrement du monde, que dans cet endroit de liberté qu'est Mantet il y aurait largement assez de place pour chacun puisse vivre et s'exprimer. Tous les jour de l'année. Mais "porter sa voix" est une autre histoire.