La laines dans tous ses états

1/ La tonte:
Le jour de la tonte  je ne prend pas de photos, l’ammoniaque détruirait mon appareil.
Mais ce jour là, je choisi mes toisons, les trie et les range dans des sacs en papier de façon à pouvoir les ressortir et les ré-étaler. Cette étape est indispensable car la laine que vous allez voir tout au long de cette page est une laine de brebis viande ou laitière. Ce n'est en aucun cas, une laine mérinos, longue et soyeuse. De plus, la laine est souvent très sale puisque nous sommes en haute montagne et que les bêtes dorment en bergerie.

2 / Le Lavage :


Les outils : Une table , une baignoire rien que pour ça, une caisse percé quasi plate, du sel, et de l'eau

Tout d'abord j'étale la laine sur une table, j'enlève les grosses pailles et autres saletés, j'enlève aussi la laine trop courte qui a pu m'échapper au premier trie, puis je récupère la moitié de la toison que je met dans la caisse.
Laine Noire

Laine blanche pas trop sale


Ensuite j'effectue un premier lavage au jet afin d'enlever le plus gros de l'urine, du fumier, je ne m'occupe pas des impuretés sauf si elles sont très grosse ou bien emmêlées (paille de blé), la plupart du reste partira au cardage. Je lave avec une eau entre 30 et 37°. L'eau est chaude mais elle ne feutre pas, une eau très froide feutre ainsi qu'une eau très chaude. Mais si vous commencez par une eau à température du corps et que vous descendez progressivement ou que vous monter progressivement la Laine ne bouge pas.
La laine n'aime pas les écarts de température.
Je n'ajoute pas non plus de savon,
le savon fait feutrer
 Lorsque l'eau devient plus claire, soit presque une baignoire d'eau plus tard, j'essore du mieux que je peux puis je répand ma laine dans un filet et je la fait tremper avec un peu de sel (moins d'une poignée pour une baignoire de (50*70*15cm) pendant 12 à 24h. Si la laine est très sale je fais 2 ou 3 bains de 12h mais qu'un seul avec du sel (autant que nécessaire). Ce qui enlève le reste de fumier, et une partie du suint. Pour le filage c'est mieux et pour le feutrage ou la teinture par fermentation je n'est pas besoin de plus. Je ne me retrouve jamais avec de l'eau parfaitement claire et même très souvent je finis avec l'eau du bain très sale.



C'est l'état de la laine qui m'indique si au cardage elle apparaitra bien propre, et légèrement en suint.
Je l'essore avec le programme essorage de la machine dans une taie en tulle puis je l'étend au plafond dans des hamacs.












Je stocke la laine dans des sac aéré et à l'abri de la lumière et de la chaleur.





3/ Le cardage :


Avant tout travail la laine doit être cardée ou brossée. L'opération consiste à enlever toutes les impureté (ou presque dans mon cas) et de rendre les fibres parallèle. Pour la filer, la feutrer et la teindre mais ce sera d'autres paragraphe à cette page.


Une petite vidéo pour vous montrer, il y en a plein d'autre et bien mieux sur Youtube. Je le sais c'est là que j'ai appris.





4/ Le filage :
Il existe différent type d'outil qui permettent de filer. Mais grosso et modo, mes copains, m'ont appris qu'il s'agissait toujours du même principe. on entortille les fibres les unes sur les autres.
d'un coté vous dérouler la nappe de laine  cardée, et de l'autre vous faites le fil. Trop facile hein.

Pour ce faire, deux types d'objets sont à disposition. Les rouets cher, pratique, et qui file de grande quantité de laine. Et les fuseaux pas cher, idéal pour les débutant mais par opposition il ne font pas une grande quantité de laine rapidement.
Je dit les parcequ’il existe un grand nombre de déclinaisons de ces deux outils.

J'ai commencé à apprendre avec un fuseau. J'en possède trois, un Navajo et un turc et un tahkly. J'ai une légère préférence pour le turc que je peux utiliser en me promenant.
 Mais ça ce discute sur le forum des fileuse ou vous trouverez tout ce qu'il vous faut comme informations. http://forum.tricofolk.info/forum/